Benjamin Monti (B, 1984), est un étonnant collecteur d’images, collectionneur de curiosités imprimées, recycleur d’un corpus iconographique qu’il hybride, recompose, revivifie entre copies et originaux, une plongée abyssale dans une lecture de la représentation sans cesse réévaluée. Liégeois, révélé par le collectif Mycose, avec lequel il obtient le Prix de la Bande dessinée alternative au Festival d’Angoulème en 2004, Benjamin Monti est porté par le dessin autant que par l’écriture. Il aime l’anatomie, la reproduction presque compulsive de motifs ou de corps, qu’il s’agisse d’insectes ou d’humains. Il aime les livres de comptes, les énumérations, les juxtapositions et les feuilles de papier millimétré. Mais il voue aussi un amour particulier aux rebuts, auxquels il redonne vie sous son trait précieux et précis.
Benjamin Monti expose tant en Belgique qu’à l’étranger. Il a publié, entre autres, chez « Terrenoire Editions » (Autobiographie en 2005, Vains Dessins en 2006) ainsi qu’à « La Cinquième Couche » (Vide en 2009). Il est défendu par la galerie Nadja Vilenne.